Le réalisateur Jean Delannoy est mort
Le réalisateur Jean Delannoy, mort mercredi 18 juin à l'âge de 100 ans, avait la réputation d'un solide artisan du cinéma français d'après-guerre, connu pour ses adaptations littéraires et ses films historiques. Né le 12 janvier 1908 à Noisy-le-Sec (Seine-Saint-Denis), il a exercé plusieurs professions avant de se lancer dans le cinéma, en 1930. Décorateur, acteur, monteur et finalement réalisateur, il acquiert une remarquable maîtrise technique, repérable dès son premier film, Paris-Deauville (1933). Amateur de littérature, il accède à une large notoriété en collaborant avec le poète Jean Cocteau pour la réalisation de L'Eternel retour (1943), adaptation du mythe de Tristan et Yseult incarnée par Jean Marais et Madeleine Sologne.
Il adapte André Gide dans La Symphonie pastorale – qui lui vaut un Grand Prix au tout premier Festival de Cannes, en 1946) –, Jean-Paul Sartre (Les jeux sont faits, en 1947), ou encore Madame de La Fayette (La Princesse de Clèves, en 1961). Il adapte des classiques comme Notre-Dame de Paris avec Anthony Quinn et Gina Lollobrigida, en 1956, ou Simenon avec Maigret tend un piège, en 1958, avec Jean Gabin, Annie Girardot et Jean Desailly, ou Maigret et l'affaire Saint-Fiacre, toujours avec Gabin. Outre Gabin, ses acteurs fétiches sont Michèle Morgan, Jean Marais et Gina Lollobrigida. Puis il passe des personnages historiques aux films d'inspiration religieuse, dont Marie de Nazareth en 1995.Auteur méticuleux de plus d'un trentaine de films, il est chahuté dans les années 1950 par les cinéastes de la Nouvelle Vague (Godard, Truffaut...), qui lui reprochent son académisme d'habile technicien. Jean Delannoy occupe à partir des années 1960 des postes stratégiques, honorifiques ou officiels du cinéma français, notamment la présidence de l'Association des auteurs de films (1965-67), de l'Idhec (école de cinéma) en 1973 et du Syndicat national des auteurs et des compositeurs (1976-81).
AFP
Auteur méticuleux de plus d'un trentaine de films, Jean Delannoy est chahuté dans les années 1950 par les cinéastes de la Nouvelle Vague (Godard, Truffaut...) qui lui reprochent son académisme d'habile technicien.
AFP/OFF
Outre Gabin, ses acteurs fétiches sont Michèle Morgan, Jean Marais et Gina Lollobrigida.
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