Wednesday, April 2, 2008

Jules Dassin, cinéaste américain

Le cinéaste et metteur en scène Jules Dassin est mort le 31 mars 2008 à Athènes.


AFP. Le cinéaste et metteur en scène Jules Dassin est mort le 31 mars 2008 à Athènes.

Nécrologie

Jules Dassin, cinéaste américain

Cinéaste hollywoodien ? Metteur en scène de cambriolages ? Promoteur du sirtaki ? Veuf d'une ancienne ministre grecque de la culture ? Jules Dassin, qui vient de mourir, lundi 31 mars, dans un hôpital d'Athènes, à l'âge de 96 ans, aura été tout cela à la fois, ainsi que le père du chanteur Joe Dassin, mort en 1980 d'une crise cardiaque.

18 décembre 1911
Naissance à Middletown (Connecticut).

1950
"Les Forbans de la nuit", avec Richard Widmark et Gene Tierney.

1955
"Du rififi chez les hommes" primé à Cannes (meilleur réalisateur).

1960
"Jamais le dimanche",avec Mélina Mercouri.

1964
"Topkapi", avec Peter Ustinov.

31 mars 2008
Mort à Athènes.

Né le 18 décembre 1911 dans le Connecticut, Jules Dassin avait suivi des études d'art dramatique en Europe, avant de repartir faire l'acteur au Théâtre yiddish de New York, de réaliser des émissions radiophoniques, de se faire remarquer à Broadway. C'est lors d'un stage à la RKO en 1940 qu'il devient assistant d'Alfred Hitchcock, le temps d'un film (Joies matrimoniales). Les conseils du maître l'encouragent à signer sa première réalisation, avant-gardiste : Le Coeur révélateur, d'après Edgar Poe (1941), qui obtient suffisamment de succès pour qu'il soit engagé à la MGM. Il y réalisera sept films inégaux, dont Nazi Agent (1942), un thriller d'espionnage avec Conrad Veidt dans un double rôle ; The Affairs of Martha (1942), une comédie à la Lubitsch ; Le Fantôme de Canterville (1944), d'après Oscar Wilde.

Mais c'est en passant chez Universal, encouragé par un producteur d'envergure, Mark Hellinger, qu'il voit sa carrière prendre son essor. D'abord grâce aux Démons de la liberté (1947), écrit par Richard Brooks : une histoire d'évasion d'un pénitencier, avec Burt Lancaster, baignant dans un asphyxiant huis clos et évoluant dans une telle brutalité que le film sera coupé par les censeurs. Tourné cette fois en extérieur, La Cité sans voiles (1948) est un portrait de New York, cadre d'une enquête criminelle autour de la recherche d'un monstre, chez lequel Dassin trouve un charme maléfique. Emblématique de son style, celui d'un réalisme social noir, et doté d'une spectaculaire poursuite finale, le film est remonté par le studio...

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