PARIS (Reuters) - Isabelle Huppert présidera en mai prochain le jury du 62e festival de Cannes, annonce un communiqué des organisateurs. La comédienne française a été récompensée deux fois par un prix d'interprétation féminine à Cannes, en 1978 pour "Violette Nozière" de Claude Chabrol et en 2001 pour son rôle dans "La Pianiste" de l'Autrichien Michael Haneke. Elle a déjà été jurée et maîtresse de cérémonie du festival de cinéma, dont la prochaine édition se déroulera du 13 au 24 mai. "Cannes et moi, c'est une longue histoire et ce prochain rendez-vous scelle définitivement mon amour pour le festival, et donc pour le cinéma mondial", déclare-t-elle dans le communiqué officiel. "Cannes, c'est la porte ouverte à toutes les nouvelles idées du monde. En être une spectatrice privilégiée m'enthousiasme", ajoute-t-elle. Laure Bretton, édité par Guy Kerivel
Liberation.fr, 2 janv. 6h55
Isabelle Huppert, présidente du jury du prochain Festival de Cannes
L'actrice, sacrée deux fois meilleure actrice sur la Croisette, s'est dite «très heureuse et très fière». La cérémonie d'ouverture aura lieu le 13 mai.
Isabelle Huppert à Estoril au Portugal, le 21 novembre 2008. (REUTERS)
La Française Isabelle Huppert présidera le jury du 62e Festival international de Cannes du 13 au 24 mai, sur la Croisette qui l'a sacrée deux fois meilleure actrice, avec "La Pianiste" de Michael Haneke et "Violette Nozière" de Claude Chabrol, annoncent vendredi ses organisateurs.
"Je suis très heureuse et très fière. Cannes et moi, c’est une longue histoire et ce prochain rendez-vous scelle définitivement mon amour pour le festival, et donc pour le cinéma mondial", affirme l'actrice âgée de 55 ans, citée dans le communiqué.
"Cannes, c’est la porte ouverte à toutes les nouvelles idées du monde. En être une spectatrice privilégiée m’enthousiasme", dit celle qui entre dans le club très fermé (Liv Ullmann, Jeanne Moreau, Françoise Sagan...) des femmes présidentes d'un jury cannois.
"Pour Gilles Jacob et moi, offrir la présidence du jury à une artiste telle qu'Isabelle Huppert, c'est rendre hommage à celle qui met sa popularité de comédienne au service du cinéma d’auteur, qui s’engage auprès des jeunes metteurs en scène et que les cinéastes étrangers admirent", a déclaré à l'AFP Thierry Frémaux, délégué général du festival présidé par M. Jacob.
"Elle saura sans nul doute incarner une conception généreuse et universelle du cinéma, qui est aussi celle du Festival de Cannes".
Habituée de la Croisette, où elle fut jurée et maîtresse de cérémonie, Hupppert y a remporté deux prix d'interprétation, en 1978 pour son rôle de parricide dans "Violette Nozière", puis en 2001 en professeur de piano au glaçant sadisme dans "La pianiste".
Parmi les quelque 80 oeuvres de sa filmographie, 14 ont été en compétition à Cannes, dont "Les affinités électives" des frères Taviani ou "L'école de la chair" de Benoît Jacquot avec qui elle vient de tourner "Villa Amalia".
Formée aux conservatoires de Versailles et Paris, Isabelle Huppert a débuté au théâtre avec Antoine Vitez et Robert Hossein, avant d'être remarquée au cinéma en 1976 dans "Le juge et l'assassin" de Bertrand Tavernier, où elle est Rose, la fiancée du manipulateur juge Rousseau, joué par Philippe Noiret.
Elle démontre la variété de son jeu avec "La dentellière" de Claude Goretta, "Loulou" de Pialat, "Sauve qui peut la vie" de Godard et "Coup de torchon" de Tavernier.
Chabrol lui fait jouer des femmes insoumises, ambigües et parfois perverses dans "Une affaire de femmes", "Merci pour le chocolat" ou "La Cérémonie", qui lui vaut le César de la meilleure actrice en 1996.
Cultivée, intelligente et travailleuse acharnée, Isabelle Huppert reste fidèle au théâtre où Jacques Lassalle et Bob Wilson l'ont dirigée, et tourne avec de jeunes auteurs tels qu'Ursula Meier ("Home").
Récompensée d'un Lion d'or pour sa carrière à la Mostra de Venise 2005 et sollicitée à l'étranger par Michael Cimino, Joseph Losey ou Marco Ferreri, elle sera le 7 janvier à l'affiche d'"Un barrage contre le Pacifique" du Cambodgien Rithy Panh, adapté d'un roman de Marguerite Duras.
(Source AFP)
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